Marga Klompé

L'État providence

En 1967, elle a l'occasion de devenir la première femme Premier ministre des Pays-Bas, mais selon elle, le pays n'est pas encore prêt. Marga Klompé est l'un des principaux architectes de l'État-providence néerlandais. La loi générale sur l'aide sociale de 1965, qui garantit un moyen de subsistance à tous les résidents néerlandais, peut être mise à son crédit.

Première femme ministre
Marga Klompé est née à Arnhem, dans une famille catholique romaine plutôt pauvre. En raison de ses talents, elle est la seule des cinq enfants à pouvoir poursuivre ses études ; elle obtient un doctorat en mathématiques et en physique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est active en tant que messagère pour la résistance. Lorsqu'Arnhem est attaquée en 1944, elle coordonne la fourniture de soins médicaux et d'aide alimentaire à de nombreux réfugiés civils. Elle participe également à l'évacuation de la ville. Après la libération de la ville, elle contribue à la relance de la vie publique.

Immédiatement après la guerre, elle s'engage dans la politique. Le fait que son parti, le Parti catholique du peuple (KVP), ne compte aucune femme au Parlement l'agace. En 1948, elle est élue à la Chambre des représentants et en 1952, elle devient la première femme députée de la Communauté européenne du charbon et de l'acier, le prédécesseur de l'Union européenne. En 1956, elle devient la première femme ministre de l'histoire des Pays-Bas. Elle est responsable du portefeuille du travail social au sein du cabinet Drees IV.

État providence
Dans les cabinets Drees successifs (1948-1958), plusieurs lois importantes sont adoptées. Toute personne âgée de 65 ans et plus reçoit une pension de vieillesse. Le député Corry Tendeloo joue un rôle clé dans l'abolition du règlement sur l'incapacité juridique, ce qui signifie que désormais, les femmes mariées n'ont plus besoin de l'autorisation de leur mari pour prendre des décisions en matière d'argent, de travail et d'éducation des enfants. Aux Pays-Bas, de nombreuses extensions de l'État-providence ne sont pas justifiées avant les années 1960 - c'est-à-dire plus tard que dans la plupart des autres pays d'Europe occidentale - lorsque la prospérité augmente et que le gouvernement a plus d'argent à dépenser.

Le Klompé est l'un des principaux moteurs de cette évolution. De nombreux seniors néerlandais vivent dans des "maisons de repos", dans de mauvaises conditions. Klompé initie une loi établissant une réglementation stricte pour ces maisons. En outre, en 1965, elle introduit la loi générale sur l'aide sociale (ABW). Jusqu'alors, les citoyens qui ne sont pas en mesure de subvenir correctement à leurs besoins sont assistés par des organismes d'aide sociale ou par des membres de leur famille. Selon Mme Klompé, le gouvernement doit intervenir si l'aide fournie est insuffisante. La loi sur l'aide sociale prévoit des prestations gouvernementales supplémentaires. En vertu de cette loi, la sécurité sociale devient un droit plutôt qu'une charité. Il devient ainsi plus facile pour les résidents néerlandais moins aisés de vivre de manière autonome.

Dernières années
Lorsqu'un nouveau cabinet doit être formé en 1967, le nom de Mme Klompé est proposé par son parti comme nouveau Premier ministre potentiel. Elle décline respectueusement cette proposition. Selon elle, le pays n'est "pas encore mûr" pour une femme Premier ministre. De 1967 à 1971, dans le cabinet De Jong, elle occupe à nouveau un poste de ministre. En ces temps de révolution, elle est à l'écoute des militants qui s'efforcent de faire évoluer rapidement la société. En 1971, Marga Klompé est la première femme à être nommée ministre d'État : un titre honorifique décerné par le chef de l'État à d'anciens hommes politiques pour des mérites exceptionnels dans le domaine gouvernemental. Elle met ainsi un terme à sa carrière politique pour se consacrer pleinement à l'Église catholique romaine. Malgré la grave maladie dont elle souffre depuis les années 1980, elle poursuit son travail, dans la mesure où son état le permet, jusqu'à sa mort en 1986.

Héritage
Les bases de l'État-providence, développées conjointement par Marga Klompé, continuent de sous-tendre le système de sécurité sociale néerlandais. Comme d'autres pays d'Europe occidentale, les Pays-Bas ont commencé à réduire leurs prestations sociales dans les années 1980. Finalement, la loi générale sur l'aide sociale est remplacée. Le gouvernement exige désormais des citoyens une participation active à l'emploi ou à l'éducation pour qu'ils puissent bénéficier des prestations. Ainsi, l'État-providence continue à évoluer.

 

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